L'Acier / La Soie
neon, acrylic on photo-printed canvas, 2025-2017
Four Hands collaboration with Peter Klasen, a German artist who lives in France. Together, we have created a series of artworks. This new art challenge spans different cultures, ages, styles, and concepts
neon, acrylic on photo-printed canvas, 2025-2017
Four Hands collaboration with Peter Klasen, a German artist who lives in France. Together, we have created a series of artworks. This new art challenge spans different cultures, ages, styles, and concepts
Peter Klasen et Mei-Tsen Chen : la fusion corrosive des éléments
Dans cette grande composition à quatre mains intitulée « L’acier/La soie », à la réalité sans fard du monde métallique de Peter Klasen répond harmonieusement le dessin végétal tout en arabesque de Mei-Tsen Chen. Ils associent ainsi de façon nouvelle, inattendue et surprenante, raison et sentiment, rigueur et élasticité, réalité et imaginaire, froideur des objets et chaleur des formes.
Aux éléments iconographiques constitutif du monde de Peter Klasen fait d’anneaux, d’attaches, de poulies, de tuyautages… qui de façon métaphorique évoquent tout ce qui nous entrave, Mei-Tsen Chen plaque sur l’ample composition d’étranges filaments transparents, des lignes de branches fossilisées comme des tentacules biomorphiques et baroques. Ainsi la démarche de Peter Klasen qui repose sur un système d’objets avec leur structure ordonnatrice, dominante, répressive et coercitive est formidablement contrebalancée et équilibrée par la liberté et l’humanité symbolisées par les formes virevoltantes de Mei-Tsen Chen. Elle explique : « En tant que nomade urbain, je survole les routes et les océans à travers les nuages qui découlent d'une cartographie métaphorique de l'énergie. Constamment connectée à mon environnement et aux autres êtres vivants, inspirée par les éléments naturels ainsi que par la recherche scientifique, mon approche oscille du microcosme au macrocosme et repose sur une esthétique du déplacement et de la trajectoire. » Peter Klasen précise : « Avec cette pièce commune nous avons voulu produire un monument significatif de la société d’aujourd’hui : une véritable cathédrale d’acier ! »
Dans son approche artistique Peter Klasen est à la fois documentaliste, sociologue, ethnologue. C’est un interprète fidèle de l’évolution de la société dans ses désirs, ses passions, ses angoisses. Depuis toujours pour rendre compte de son univers marquée par l’interdit et le danger, il passe par la production d’images photographiques. Il rend compte de la réalité par bribes, par focalisations, par découpages, par fragmentations. A chaque moment, il photographie l’évidence, comme il l’a fait avec les graffitis de New York, du Mur de Berlin et ici encore à Malte dans les docks du port de Lavalette. En s’associant avec la plasticienne Mei-Tsen Chen, ils composent ensemble un monumental et formidable paysage maritime qui se rapproche de la série des Lost Landscape. Paradoxalement, leur double regard ne s’attache pas sur le simple univers des bateaux, des marins, de la mer… Nous ne sommes pas non plus devant une élémentaire évocation poétique du voyage et de l’ailleurs… Au contraire, cette originale association met le point sur des rameaux pétrifiés, des néons éblouissants, des pneus usagés, des maillons de chaînes rouillées, des lourds cordages abandonnés, des constructions métalliques attaquées par la corrosion, l’érosion, la désagrégation et parle ainsi de façon poétique d’un monde à la dérive, d’une planète agressée et détériorée par la pollution et la surproduction.
Renaud Faroux, Historien de l’art.
Dans cette grande composition à quatre mains intitulée « L’acier/La soie », à la réalité sans fard du monde métallique de Peter Klasen répond harmonieusement le dessin végétal tout en arabesque de Mei-Tsen Chen. Ils associent ainsi de façon nouvelle, inattendue et surprenante, raison et sentiment, rigueur et élasticité, réalité et imaginaire, froideur des objets et chaleur des formes.
Aux éléments iconographiques constitutif du monde de Peter Klasen fait d’anneaux, d’attaches, de poulies, de tuyautages… qui de façon métaphorique évoquent tout ce qui nous entrave, Mei-Tsen Chen plaque sur l’ample composition d’étranges filaments transparents, des lignes de branches fossilisées comme des tentacules biomorphiques et baroques. Ainsi la démarche de Peter Klasen qui repose sur un système d’objets avec leur structure ordonnatrice, dominante, répressive et coercitive est formidablement contrebalancée et équilibrée par la liberté et l’humanité symbolisées par les formes virevoltantes de Mei-Tsen Chen. Elle explique : « En tant que nomade urbain, je survole les routes et les océans à travers les nuages qui découlent d'une cartographie métaphorique de l'énergie. Constamment connectée à mon environnement et aux autres êtres vivants, inspirée par les éléments naturels ainsi que par la recherche scientifique, mon approche oscille du microcosme au macrocosme et repose sur une esthétique du déplacement et de la trajectoire. » Peter Klasen précise : « Avec cette pièce commune nous avons voulu produire un monument significatif de la société d’aujourd’hui : une véritable cathédrale d’acier ! »
Dans son approche artistique Peter Klasen est à la fois documentaliste, sociologue, ethnologue. C’est un interprète fidèle de l’évolution de la société dans ses désirs, ses passions, ses angoisses. Depuis toujours pour rendre compte de son univers marquée par l’interdit et le danger, il passe par la production d’images photographiques. Il rend compte de la réalité par bribes, par focalisations, par découpages, par fragmentations. A chaque moment, il photographie l’évidence, comme il l’a fait avec les graffitis de New York, du Mur de Berlin et ici encore à Malte dans les docks du port de Lavalette. En s’associant avec la plasticienne Mei-Tsen Chen, ils composent ensemble un monumental et formidable paysage maritime qui se rapproche de la série des Lost Landscape. Paradoxalement, leur double regard ne s’attache pas sur le simple univers des bateaux, des marins, de la mer… Nous ne sommes pas non plus devant une élémentaire évocation poétique du voyage et de l’ailleurs… Au contraire, cette originale association met le point sur des rameaux pétrifiés, des néons éblouissants, des pneus usagés, des maillons de chaînes rouillées, des lourds cordages abandonnés, des constructions métalliques attaquées par la corrosion, l’érosion, la désagrégation et parle ainsi de façon poétique d’un monde à la dérive, d’une planète agressée et détériorée par la pollution et la surproduction.
Renaud Faroux, Historien de l’art.